lundi 20 novembre 2006

Africolor 2006, c'est demain...

Vendredi 24 novembre, 20h30, Aulnay-sous-Bois, Le Cap
« Michto Maloya », création Titi Robin-Danyel Waro

D’emblée, nous voici au cœur d’Africolor
Avec deux choix artistiques emblématiques de notre programmation.

· Danyel Waro, Titi Robin et leur création Michto-Maloya, pour ouvrir le festival en fanfare.
Dans nos temps post-rock’n roll, au cœur d’une pop lénifiante et liquéfiée où la vie des stars s’étalent sur la place publique, la place de Danyel Waro est à part. Dans son cas, l’authenticité n’est pas un vain mot mais la relation totalement imbriquée entre vie quotidienne et choix politique, une manière d’être et de vivre dans laquelle la musique retrouve sa fascination première : le plaisir d’une émotion partagée.
Entre le « gris »[i] de la Réunion qui chante la musique des Servis Kabaré[ii] et Titi Robin, le gadjo dilo, héritier des tsiganes du monde entier, il y a toute cette culture du plaisir en commun. Entre ces deux hommes, « maîtres » des musiques de deux mondes bien différents, c’est l’exigence qui guide la créativité, la rencontre humaine qui impose les accointances musicales, à l’opposé de la création pour la création.

Samedi 25 novembre, 20h, Montreuil, Théâtre Berthelot : « Parasitages » - 1
Laoun Sharki – Sayon Bamba Camara – Boukakes

Dimanche 26 novembre 16h, Montreuil, Théâtre Berthelot : « Parasitages » - 2
Yañña Badume’s band – Jugal Bandi - Safi

· Parasitages :
Le disque a signé son arrêt de mort. Cela n’empêche pas la musique de se faire, ni de s’écouter, encore moins de se vivre. Cette « mort » permettra peut-être d’évincer les artistes créés de toutes pièces, comme les projets formatés dans les bureaux des directeurs de marketings, afin de faire place nette aux groupes qui fabriquent la musique au contact de leur public.
Les « parasitages » d’Africolor accueillent ces groupes de scène dont le point commun est un métissage de fait. Alors que les politiques essaient de forcer à l’intégration républicaine, ces artistes prouvent qu’il existe une mixité populaire et musicale vécue comme une évidence. Ici, pas de concept mais une vraie proximité. Une chanteuse mandingue avec un guitariste de flamenco, une oranaise qui chante de la salsa ou un breton fasciné par la musique éthiopienne, c’est la culture de chacun qui s’éclate dans l’esprit de voisinage qui caractérise les français d’aujourd’hui, un esprit « républicain » qui veut que la Guinée côtoie l’Espagne, l’Arabe le Gitan, sans qu’il soit nécessaire de montrer ses papiers pour que l’amitié s’épanouisse.

www.africolor.com

[i] Le terme « gris » est utilisé à la Réunion pour désigner de manière parfois affectueuse, parfois péjorative les « roux ».
[ii] Le Servis Kabaré est une cérémonie traditionnelle d’hommage aux ancêtres.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Parasitages !
Quoi dire de plus que de telles programmations sont le juste reflet de la France : étonnants mélanges d'influences des diverses cultures présentent dans notre pays.
Merci à Africolor pour oser programmer des groupes de découverte- et on sait que les contextes politique et financier n'y aident pas - et de nous faire garder les yeux et les oreilles grand ouverts !!

Anonyme a dit…

Bonjour,
J'ai passé une bonne soirée, ainsi que mon fils, je me suis replongée par le passé traditionnel.
Les danseurs, les danseuses (rien à dire).
Merci de nous faire revivre notre tradition, et j'aimerais que vous refassier une soirée aussi extraordinaire.
Encore merci.

Anonyme a dit…

C'est trop bien africolor.